8 mars
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Les enjeux
Le 8 mars, Journée internationale des femmes, marque le lancement de la Marche mondiale des femmes au Québec.
Joignez-vous à la mobilisation pour un monde de liberté, de paix, de justice, d’égalité et de solidarité avec rage et amour!
Source: http://www.mmfqc.org/
La pauvreté et l’exclusion sociale;
Des conséquences accrues pour les femmes
L’ensemble des mesures d’austérité affectent davantage les femmes, qui gagnent encore aujourd’hui seulement 70% du salaire des hommes. Elles sont donc moins aptes à assumer les coûts supplémentaires des services sociaux dont elles ont besoin.
Source : www.austerite.org
Précarité des emplois
- Les femmes sont plus nombreuses à occuper les emplois informels, précaires et peu payants (comblant 70% des emplois à temps partiel). Les contraintes d’heures plus strictes en assurance-emploi leur font donc aussi plus facilement perdre leurs prestations. -Source : http://www.austerite.org/assets/pdf/fr/tract.pdf
- pour un salaire égal les femmes doivent avoir 1 diplôme de plus;
- plus les femmes sont scolarisées, moins elles sont susceptibles d’avoir un grand écart salarial avec les hommes;
- l’écart de rémunération horaire entre un homme et une femme possédant tous deux un diplôme universitaire est de 12,2 %, ou 3,44 $. Cet écart passe à 31,4 %, ou 4,34 $, dans le cas d’un homme et d’une femme détenant un diplôme d’études secondaires;
- le décrochage scolaire des jeunes filles est principalement associé à des difficultés reliées à des conditions familiales difficiles (ex. violence…);
- le travail à temps partiel, autonome ou par cumulation d’emploi est toujours en augmentation et touche majoritairement les jeunes et les femmes les moins scolarisées;
- 4% des agressions sexuelles au Québec sont commises au travail.
- du simple fait d’être de sexe féminin, un nouveau-né est plus susceptible de grandir et de passer sa vie adulte dans la pauvreté. Au Canada, les femmes sont majoritaires parmi les pauvres. Aujourd’hui, il y a 2,4 millions de femmes pauvres; c’est donc dire qu’une Canadienne sur sept vit dans la pauvreté.
Source: criaw-icref.ca
Les crimes «d’honneur» au Québec;
De quoi s’agit-il? Ce qui est communément appelé « crime d’honneur » est un acte perpétré par des membres d’une famille contre une femme, de la même famille, dont les agissements sont assimilés à une dérive morale et, par conséquent, à une atteinte à l’honneur de la famille, du clan ou de la tribu.
Source: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2009/07/24/001-crime-dhonneur.shtml
«Zakia est allée magasiner sans avertir son père, Afghan d’origine. Sa punition : une volée de coups de poing, de coups de bâton et des menaces avec un couteau, a-t-elle raconté aux policiers. La jeune femme de 18 ans a dû sauter du deuxième étage pour s’enfuir de son père, qui ne considère pas ses huit filles comme de vrais enfants.»
Source: http://www.postedeveille.ca/crimes-dhonneur/
Le CSF affirme que « vouloir ignorer la question délicate des crimes d’honneur en raison des défis qu’elle pose serait irresponsable et indigne d’une société pluraliste, égalitaire et démocratique, qui entend le rester ».
D’autre part, le CSF recommande de créer et de modifier certaines lois provinciales afin de protéger ces femmes. Julie Miville-Dechêne a parlé notamment d’une loi civile, inspirée du modèle britannique, qui permettrait d’imposer des injonctions pour protéger les femmes promises à des mariages forcés. Cette loi pourrait empêcher les femmes de se rendre aux mariages forcés ou de les rapatrier au Canada si elles avaient déjà quitté le pays.
Les ressources demeurent très rares et mal adaptées pour aider ces jeunes filles ou ces jeunes femmes aux prises avec les violences que sont le mariage forcé, l’excision clitoridienne ou, ultimement, ce qu’on appelle le crime d’honneur, voire le meurtre, comme l’a tristement illustré le cas de l’assassinat de quatre membres de la famille Shafia, en 2009.
Source: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/10/30/002-csf-crime-honneur-quebec.shtml
L’inégalité de traitement entre les femmes et les hommes;
«force est de constater que les dynamiques complexes des rapports de sexe continuent toujours d’influencer la vie des filles et des garçons et produisent toujours des situations d’inégalités. La scolarisation des filles apparaît par conséquent primordiale, non seulement pour enrayer le décrochage, mais aussi pour parvenir à l’égalité de fait entre les sexes. En matière d’intervention, les stratégies et les mesures déployées par le gouvernement pour contrer le phénomène du décrochage scolaire doivent absolument tenir compte des réalités spécifiques aux filles et aux garçons et des conséquences postdécrochage en regard de la dynamique des rapports sociaux de sexe qui construisent les inégalités sociales.»Extrait de: Les conséquences du décrochage scolaire des filles, une étude exploratoire, p.ix, Fédération autonome de l’enseignement et Relais-Femmes 2012.
Source: http://www.relais-femmes.qc.ca/files/DecrochageScolaireFilles-2012-03-02.pdf
Abandon scolaire
Alors que la problématique du décrochage scolaire chez les garçons monopolise les débats dans la sphère publique, une étude de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) attire l’attention sur la situation difficile vécue par les filles décrocheuses.Les garçons décrocheront aussi davantage parce qu’ils sont attirés par le marché du travail et le gain d’argent, alors que les filles décrochent plus souvent à cause de problèmes familiaux, pour se marier ou en raison d’une grossesse. Parmi les répondantes de l’étude, 61 % se sont retrouvées « mère au foyer » après leur décrochage.Lorsque l’on observe les problèmes de comportements des jeunes décrocheurs, les garçons présentent souvent des symptômes plus apparents de troubles, comme le non-respect des règles ou la consommation de drogues. Les troubles chez les filles, comme la dépression, l’anxiété ou le manque d’estime, sont moins visibles. Donc les filles obtiennent moins d’attention et de soutien de la part du personnel scolaire.
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/03/06/002-decrochage-scolaire-filles.shtm
L’ADS pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes
«L’égalité entre les femmes et les hommes se doit d’être intégrée aux initiatives mises en place par les organisations. Une des approches privilégiées pour favoriser cette intégration est l’analyse différenciée selon les sexes (ADS). Celle-ci a pour but de prévenir ou de réduire les inégalités entre les sexes en prenant en compte les réalités spécifiques des femmes et des hommes lors de la mise en place d’une mesure, d’un projet, d’une politique ou d’un service.» extrait de http://www.oregand.ca/veille/2014/09/lads-pour-y-voir-clair.html
Il est possible d’obtenir un accompagnement pour l’intégration de l’ADS par l’équipe de D’Main de Femmes.
L’équité salariale, l’accès à des emplois de qualité et bien rémunérés;
Faire l’équité salariale, c’est :
- attribuer à des emplois traditionnellement occupés par des femmes un salaire égal à celui d’emplois traditionnellement occupés par des hommes.
- même si ces emplois sont différents, pourvu qu’ils soient de même valeur ou de valeur comparable dans l’entreprise.
Source: http://www.ces.gouv.qc.ca/apropos/equite.asp
Le droit de recevoir un « salaire égal pour un travail équivalent » n’est pas nouveau. Il est présent depuis 1976 dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Divers aspects du travail des femmes ne sont pas considérés à leur juste valeur dans leur rémunération et ceci contribue aussi à l’écart salarial entre les emplois féminins et les emplois masculins.
Source: http://www.ces.gouv.qc.ca/apropos/equite_011.asp
Les écarts salariaux dus à la discrimination systémique fondée sur le sexe s’expliquent principalement par trois facteurs :
- Les stéréotypes et les préjugés sociaux
- La ségrégation professionnelle
- La sous-évaluation des emplois féminins
Source: http://www.ces.gouv.qc.ca/apropos/equite_012.asp
La violence;
L’expression « violence faite aux femmes » se réfère à la violence envers une femme de la part d’un conjoint, d’un partenaire ou d’un ami, actuel ou ancien. La violence faite aux femmes peut se traduire par une agression physique ou sexuelle, une violence psychologique et/ou un contrôle des ressources financières et de l’accès à la famille, aux ami-es et à la collectivité. La violence faite aux femmes peut prendre plusieurs formes, allant des blessures, aux traumatismes, à l’humiliation, l’isolement, l’intimidation et même parfois, aller jusqu’au meurtre.
En parlant de « violence faite aux femmes », on reconnaît que la violence vécue par les femmes trouve ses racines dans l’inégalité socio-économique et politique entre les hommes et les femmes.
- En 2004, près de 28 000 actes de violence conjugale ont été déclarés à la police : 84 % des victimes étaient des femmes; 16 % des victimes étaient des hommes. [La violence familiale au Canada : un profil statistique. 2006. Statistique Canada.]
- Le rapport de 2005 du Comité d’étude sur les décès dus à la violence familiale indique que, dans tous les cas étudiés de 2002 à 2005, l’auteur des actes de violence était un homme dans 94 % des cas, contre 6 % de femmes.
- Dans quelques 461 000 foyers, des enfants ont vu ou entendu des actes de violence conjugale; 70 % des enfants témoins de violence ont vu ou entendu une agression envers leur mère. [Enquête sociale générale 1999. Statistique Canada.]
Violence physique
La violence physique est la forme de violence la plus largement connue. Elle inclut par exemple les actes suivants : frapper, étrangler, pousser, donner un coup de poing, une claque ou un coup de pied, tirer les cheveux, agresser avec un couteau, mutiler ou tuer. Toutes les formes de violence physique sont des actes criminels selon le Code criminel du Canada.
Violence psychologique
La violence psychologique (également appelée violence verbale) inclut entre autres, les insultes, l’humiliation, les cris, le rabaissement, les menaces, les mauvais traitements envers un animal domestique et la destruction de biens matériels.
Violence spirituelle
La violence spirituelle consiste à empêcher une femme d’exprimer ses croyances religieuses ou spirituelles, de fréquenter un lieu de culte, à la critiquer ou la ridiculiser pour ses croyances religieuses, ses traditions ou sa culture.
Violence sexuelle
La violence sexuelle comprend l’exploitation sexuelle, les attouchements à caractère sexuel non désirés, le viol et tout autre acte à caractère sexuel que la victime considère comme dégradant, humiliant ou douloureux, commis sans son consentement ou sans la capacité à consentir, contre la volonté de la victime, et obtenu par la force, la menace de la force ou l’intimidation.
Pour plus d’informations, visitez le site suivant:
Le droit et l’accès à l’avortement;
Même si cela fait 25 ans que l’avortement est décriminalisé au Canada, beaucoup de mythes circulent encore et cet acte reste stigmatisé: peu en parlent, la peur du jugement persiste. Pourtant, il faut savoir qu’une femme/personne trans* sur trois aura recours à l’avortement dans sa vie en Amérique du Nord…Effectivement, quand on y pense, sur 30 ans de fertilité, difficile de ne jamais faire d’erreur ou d’oubli! Et contrairement à ce qu’affirment les rumeurs alarmistes, ce taux n’est pas en augmentation et est équivalent à celui des autres pays industrialisés.
Depuis 2008, les services d’avortement sont entièrement financés par l’État et sont donc accessibles gratuitement partout au Québec, y compris dans les cliniques à gestion privées et au sein des Centres de santé des femmes (Montréal, Mauricie et Outaouais).
Source: www.fqpn.qc.ca
L’interruption volontaire de grossesse est un meurtre.
Faux. Le jugement Morgentaler, prononcé par la Cour suprême du Canada en 1988, a décriminalisé l’interruption volontaire de grossesse. Comme l’IVG n’est assujettit à aucune loi, il est donc faux de dire qu’elle est un meurtre. Par conséquent, une personne ne peut être reconnue coupable d’un acte criminel pour avoir exercé une IVG ou pour avoir eu recours à une technique d’IVG. Par ailleurs, il est important de différencier le meurtre dont les intentions sont de blesser ou faire mal à quelqu’un de l’IVG dont les raisons sont bien différentes.L’IVG rend infertile.
Faux. Au Canada, L’IVG est un acte médical sécuritaire dont les complications sont maintenant très rares si la femme suit les recommandations médicales.
Pour plus d’informations consultez cette brochure du Centre de santé des femmes de Montréal qui explique les procédures et donne des conseilles: http://www.fqpn.qc.ca/?attachment_id=1168
Une culture du viol persistante;
«Quand on parle de «culture du viol», de quoi parle-t-on au juste ? On parle d’une culture qui ne dit pas son nom, explique Martine Delvaux. Une culture qui, tout en permettant le viol, en minimise toujours la réalité. Une culture qui conçoit les femmes comme des biens à consommer, qui banalise les violences sexuelles, les encourage et accuse ensuite les femmes d’en être responsables, de mentir ou d’y prendre plaisir. Une culture qui minimise encore la réalité en affirmant qu’autant d’hommes que de femmes sont victimes de viol. Une culture qui offre bêtement une tribune inespérée à un blogueur lui permettant d’humilier une femme de son choix au nom de «l’humour» et de la «transgression». Comme si cette femme n’était qu’une chose à prendre, parmi d’autres choses à prendre.» extrait de http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201404/06/01-4754931-la-culture-du-viol.php
Le courage de celles qui ont osé dénoncer lui a donné du courage. « Le poids de ce silence est lourd », me dit-elle, rappelant que 90 % des agressions sexuelles ne sont pas dénoncées.
La gorge nouée, Alexa Conradi m’a parlé de ce jour où elle a été agressée sexuellement par l’homme qu’elle aimait. Un homme intelligent, beau, sensible, en qui elle avait pleinement confiance. Elle était jeune. Elle était vulnérable. Elle était dans une situation de dépendance. Elle se disait : « Si je le dénonce, qui me permettra de survivre ? »
C’est la Marche du pain et des roses, en 1995, qui lui a donné le courage de se libérer de cette dépendance. Après avoir marché 10 jours aux côtés de milliers de femmes, elle a réalisé que si elle n’avait pas de famille au Québec, elle pouvait compter sur tout un réseau d’entraide. »
Extrait de http://plus.lapresse.ca/screens/fb82298a-9b94-4301-a29e-04f1ab43cba3|_0
De nombreuses femmes ont raconté, en quelques mots, des agressions trop longtemps gardées secrètes.
Des journalistes, dont la journaliste de La Presse Michèle Ouimet, ont également accepté de partager leur lourd secret dans l’espoir que leurs témoignages puissent donner du courage et de l’espoir aux victimes.
Source: journalmetro.com
33 % des infractions sexuelles enregistrées en 2009 ont été signalées à la police le jour même de leur perpétration, tandis que 22 % l’ont été plus d’un an après avoir été commises.
83 % des victimes étaient de sexe féminin
- 52 % : jeunes filles de moins de 18 ans
- 31 % : femmes adultes
17 % étaient des victimes masculine
- 14 % : jeunes garçons de moins de 18 ans
- 3 % : hommes adultes
La majorité des victimes connaissaient l’auteur présumé, soit 86 % des jeunes victimes et 71 % des victimes adultes.
Pour les victimes adultes :
- L’auteur présumé était une simple connaissance (38 % des victimes adultes);
- Il était un conjoint, un ex-conjoint, un ami intime ou un ex-ami intime (27 %).
Pour les jeunes victimes, il était principalement :
- Un membre de la famille immédiate (42 %);
- Un membre de la famille éloigné (8 %).
UNE RÉALITÉ DURE À DÉNONCER
Certaines études indiquent que le portrait serait plus sombre encore. Ainsi, elles soutiennent que les agressions sexuelles sont les infractions contre la personne les moins signalées aux autorités policières. Pourquoi ? En raison de la honte ou de la peur ressentie par les victimes ainsi que des tabous, des mythes ou des préjugés à l’endroit de ces crimes, ce qui empêche la dénonciation.
Source: www.msss.gouv.qc.ca
1 femme sur 7 est agressée sexuellement au moins une fois par son conjoint
Au Québec, on dénombre à chaque année environ 5 000 agressions sexuelles dénoncées. Cependant, près de 90% des agressions sexuelles ne sont pas dénoncé à la police. Et ce, parce les victimes ressentent de la honte et ont peur des préjugées et des stéréotypes qui entourent ce type de crimes. 83% des victimes sont des femmes et 27% des agresseurs sont un conjoint, un ex-conjoint, un ami intime, ou un ex-ami intime! 33% des femmes dénonces la journée même de l’agressions, tandis que 22% d’entre-elles attendent près d’un an avant de dénoncer le crime.
Allez voir ce site pour de l’aide ou de l’information supplémentaire: www.agressionssexuelles.gouv.qc.ca
L’exploitation sexuelle;
La politique gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait reconnait l’exploitation sexuelle comme étant la manifestation d’un abus de pouvoir, qui ne peut être toléré dans une société qui défend les valeurs de justice et d’égalité. Elle l’a ainsi reconnue comme une forme de violence faite aux femmes.
Source: www.scf.gouv.qc.ca
Au quotidien, la CLES rencontre des femmes ayant un vécu en lien avec la prostitution pour des rencontres individuelles ou de l’accompagnement dans des démarches juridiques ou des rendez-vous médicaux.
La CLES participe aussi activement à plusieurs manifestations et apporte son soutien à diverses causes sociales en lien avec la condition des femmes et la justice sociale. Elle est aussi responsable de l’organisation de la marche La rue la nuit, femmes sans peur au mois de septembre.
La CLES est aussi co-fondatrice de la Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution, une coalition pancanadienne, féministe et abolitionniste, composée de sept organisations revendiquant l’égalité hommes-femmes.
Source: www.lacles.org
L’R des centres de femmes du Québec est en Marche contre les mesures d’austérité!
Dans le cadre de la Journée internationale des femmes 2015, L’R des centres de femmes du Québec tient à souligner que les mesures d’austérité sont des violences faites aux femmes puisqu’elles contraignent les femmes à une position de subordination par rapport aux hommes. L’R considère aussi que ces mesures d’austérité contrôlent négativement l’avenir des femmes et leurs conditions de vie immédiates, et ce, dans le cadre de rapports de forces historiquement inégaux entre les femmes et les hommes. Les mesures d’austérité vont à l’encontre de l’égalité entre les femmes et les hommes, pire, elles augmentent les écarts déjà présents! Les femmes, partout au Québec, vivent déjà la violence de cet antiféminisme! Mais nous sommes en Marche.
L’austérité : une politique économique dangereuse et inutile
L’austérité, c’est une politique économique au service d’une idéologie : le néolibéralisme. Au Québec, elle se traduit par un discours politique, des mesures fiscales et des projets de loi qui visent notamment à augmenter les revenus et à diminuer les dépenses de l’État, dans l’objectif de réduire le déficit de l’État.
Or, pour L’R des centres de femmes du Québec, le déficit de l’État ne pose aucun problème. D’abord, il est tout à fait raisonnable, en regard des revenus : il ne représente que 1.08% des dépenses publiques! Ensuite, il est tout fait normal qu’un État ait un déficit, puisqu’il est responsable d’offrir des services publics, des services de santé, des services sociaux, d’assurer l’entretien des infrastructures dont il est propriétaire, etc. Or, si ces services coûtent chers et ne sont pas générateurs de revenus, ils rapportent néanmoins des éléments essentiels! La santé, l’éducation et la justice sociale! Payer collectivement pour financer les services publics, c’est investir pour le bien commun! Quand l’État se déresponsabilise comme il le fait présentement, de nombreuses conséquences graves surviennent.
Couper dans les services publics sur le dos des femmes
Les conséquences de la déresponsabilisation de l’État sont graves tout particulièrement pour les femmes. D’abord, parce que les secteurs dans lesquels il coupe sont des secteurs d’emploi traditionnellement féminins : elles sont deux fois plus présentes que les hommes dans ces secteurs. Ensuite, les besoins de la population auxquels répondent ces services vont continuer d’exister même si l’État se déresponsabilise de leurs satisfactions. Pour des raisons de socialisation, les femmes seront celles qui reprendront – gratuitement, au risque de s’appauvrir et de s’épuiser – les différentes tâches ayant disparues de l’offre de services de l’État : garde des enfants, accompagnement de personnes malades, soutien scolaire aux enfants en difficulté, soutien à la famille souffrant de problèmes divers (toxicomanie, itinérance, dépression, pauvreté), etc. Bref, le travail invisible des femmes va augmenter. Qu’adviendra-t-il de toutes ces femmes qui, bien souvent déjà, doivent faire des prouesses pour jongler avec leurs responsabilités familiales et leur travail? En dernier lieu, il importe de souligner le recul des femmes en matière de pouvoir politique. En effet, la disparition des CRÉ et le transfert de pouvoirs vers les MRC génèrent une diminution du pouvoir politique des groupes de femmes qui ne seront plus représentés – ni financés semble-t-il – au sein des structures décisionnelles en région.
Femmes, en marche! Libérons nos corps, nos territoires et notre Terre!
Les centres de femmes sont en Marche contre le patriarcat, contre les violences faites aux femmes. Libérons nos corps et nos territoires! Les centres de femmes, partout en province, invitent toutes les militantes « à passer du je au nous », c’est-à-dire à mesurer les impacts des politiques sur leur vie puis à faire l’exercice d’en parler avec d’autres afin de voir si des pistes d’action communes peuvent s’en dégager. Joignons la Marche!
De nos problèmes individuels, allons solidairement vers des solutions collectives, comme la Marche mondiale des femmes et la grève sociale!
L’État nous appartient. Nous avons le pouvoir. Saurons-nous le (re)prendre?
Historique du 8 mars
Comment le 8 mars est devenu la Journée Internationale des Femmes…
Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits.
La légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, évènement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! En revanche, l’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
La création d’une Journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
Jusqu’à nos jours…
La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.
La Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.
NATIONS UNIES
La Journée internationale de la femme est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu’elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. C’est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout, de préparer l’avenir et les opportunités qui attendent les futures générations de femmes.
Aucune solution durable aux problèmes sociaux, économiques et politiques les plus pressants de la société ne peut être trouvée sans la pleine participation, et la pleine autonomisation des femmes du monde entier.
En 1975, lors de l’Année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l’Assemblée générale a adopté une résolution proclamant la Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale à observer n’importe quel jour de l’année par les États Membres, conformément à leurs traditions historiques et nationales. En adoptant sa résolution, l’Assemblée générale a reconnu le rôle des femmes dans les efforts de paix et de développement et a appelé à mettre fin aux discriminations et à renforcer le soutien à la pleine participation des femmes.
La Journée internationale de la femme est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.
Chronologie des évènements les plus marquants
1909 : Conformément à une déclaration du Parti socialiste américain, la première Journée nationale de la femme a été célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis d’Amérique le 28 février. Les femmes ont continué à célébrer cette journée le dernier dimanche de février jusqu’en 1913.
1910 : L’Internationale socialiste réunie à Copenhague a instauré une Journée de la femme, de caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes. La proposition a été approuvée à l’unanimité par la conférence qui comprenait plus de 100 femmes venant de 17 pays, dont les trois premières femmes élues au Parlement finlandais. Aucune date précise n’a été fixée pour cette célébration.
1911 : À la suite de la décision prise à Copenhague l’année précédente, la Journée internationale de la femme a été célébrée pour la première fois, le 19 mars, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, où plus d’un million de femmes et d’hommes ont assisté à des rassemblements. Outre le droit de voter et d’exercer une fonction publique, elles exigeaient le droit au travail, à la formation professionnelle, et la cessation de la discrimination sur le lieu de travail. Moins d’une semaine après, le 25 mars, le tragique incendie de l’atelier Triangle à New York a coûté la vie à plus de 140 ouvrières, pour la plupart des immigrantes italiennes et juives. Cet évènement a eu une forte influence sur la législation du travail aux États-Unis d’Amérique, et l’on a évoqué les conditions de travail qui avaient amené cette catastrophe au cours des célébrations subséquentes de la Journée internationale de la femme.
1913-1914 : Dans le cadre du mouvement pacifiste qui fermentait à la veille de la Première Guerre mondiale, les femmes russes ont célébré leur première Journée internationale de la femme le dernier dimanche de février 1913. Dans les autres pays d’Europe, le 8 mars ou à un ou deux jours de cette date, les femmes ont tenu des rassemblements soit pour protester contre la guerre, soit pour exprimer leur solidarité avec leurs sœurs.
1917 : Deux millions de soldats russes ayant été tués pendant la guerre, les femmes russes ont de nouveau choisi le dernier dimanche de février pour faire la grève pour obtenir « du pain et la paix . » Les dirigeants politiques se sont élevés contre la date choisie pour cette grève, mais les femmes ont passé outre. Le reste se trouve dans les livres d’histoire : quatre jours plus tard, le tsar a été obligé d’abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes. Ce dimanche historique tombait le 23 février dans le calendrier julien qui était alors en usage en Russie, mais le 8 mars dans le calendrier géorgien utilisé ailleurs.
Depuis ces premières années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Le mouvement féministe en plein essor, qui avait été renforcé par quatre conférences mondiales sur les femmes organisées sous l’égide de l’ONU, a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. De plus en plus, la Journée internationale de la femme est le moment idéal pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements et célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire des droits des femmes.
Les Nations Unies et l’égalité des sexes
Rares sont les causes dont l’ONU assure la promotion qui aient suscité un appui plus intense et plus vaste que la campagne menée pour promouvoir et protéger l’égalité des droits des femmes. La Charte des Nations Unies, signée à San Francisco en 1945, était le premier instrument international à proclamer l’égalité des sexes en tant que droit fondamental de la personne humaine. Depuis, l’Organisation a aidé à créer un patrimoine historique de stratégies, normes, programmes et objectifs convenus au plan international pour améliorer la condition de la femme dans le monde entier.
Au fil des ans, l’action menée par l’ONU en faveur de la promotion de la femme a pris quatre orientations précises :
- promotion de mesures juridiques;
- mobilisation de l’opinion publique et de l’action internationale;
- formation et recherche, y compris compilation de statistiques ventilées par sexe;
- et assistance directe aux groupes désavantagés.
Conseil Du Statut de la Femme
À la suite de l’annonce de la fermeture de ses bureaux régionaux, le Conseil du statut de la femme rend hommage à l’important travail effectué depuis 36 ans par ses responsables régionales. « Par leur expertise et leur engagement, les responsables régionales du Conseil ont contribué de manière importante à l’atteinte d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes. Elles ont notamment été des actrices importantes dans l’implantation de plusieurs réseaux régionaux qui ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des Québécoises de plusieurs générations », explique la présidente du Conseil, Mme Julie Miville-Dechêne.
« Je tiens à les remercier chaleureusement pour le travail qu’elles ont effectué depuis près de quatre décennies pour les femmes et le développement régional», déclare la présidente du Conseil. Le Conseil du statut de la femme a pour mission de conseiller le gouvernement du Québec et d’informer la population sur les questions d’égalité entre les femmes et les hommes.
Source: www.csf.gouv.qc.ca
8 mars – Journée internationale des femmes
Le Conseil du statut de la femme est heureux de se joindre aux nombreuses organisations qui célèbrent annuellement la Journée internationale des femmes. Cette journée, propice à la réflexion, permet de souligner les grandes avancées en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et de se rappeler qu’il reste encore plusieurs inégalités à combattre. Cette année encore, à l’occasion du 8 mars, le Conseil souhaite sensibiliser et intéresser un plus large public aux grands enjeux en matière d’égalité en donnant la parole aux jeunes!
Source: www.csf.gouv.qc.ca